Muller-Priessen : “En France, on est adepte de la technique”
Arrivée au Paris FC l’été dernier, Marith Muller-Priessen est un élément indéboulonnable du système de Sandrine Soubeyrand. La défenseure centrale allemande de 29 ans s’est exprimée pour la toute première fois pour ParisFC.fr.
Comment s’est passée ton adaptation au championnat de France ?
Cela n’a pas été forcément des plus faciles. Arriver dans un pays où tu ne connais pas du tout la langue, c’est très compliqué. J’ai eu la chance d’être vraiment bien accueillie par les filles. Cela a tout de même facilité les choses.
Ton français commence t-il à s’améliorer ?
Oui, petit à petit je commence à comprendre tout ce que l’on me dit. Pour m’exprimer ce n’est pas facile. Je peux faire des petites phrases mais je vais y arriver. On peut faire un pacte. Dès que mon français sera vraiment meilleur, nous ferons une interview filmée en français (rires).
Tu formes, avec Anaïg Butel, la charnière centrale du Paris FC. Comment communiquez-vous ?
Le regard ! C’est la première fois que je m’entends aussi bien avec une coéquipière sur le terrain malgré la barrière de la langue. Avant, j’étais avec des Allemandes ou des Anglaises, mais avec Anaïg, ça se passe vraiment bien en dehors et sur le terrain.
Tu as découvert une nouvelle culture, un nouveau football. Quelles sont les grandes différences avec l’Allemagne ?
C’est surtout la façon de jouer au football. En France, on est adepte de la technique, du petit espace. En Allemagne, on nous apprend surtout la tactique. C’est beaucoup plus physique aussi. Si on parle des entraînements, c’est plus stricte en Allemagne. En France, on a plus de libertés dans la vie de groupe, les restrictions sont beaucoup moins importantes.
Il y a aussi une différence dans le traitement de la D1 Arkema. La couverture médiatique est vraiment meilleure en France, notamment avec la présence de Canal+ sur tous les matchs. C’est quelque chose qui n’existe pas en Allemagne.
Après un début de championnat plutôt compliqué, le Paris FC connaît un bon début d’année 2020. Comment expliques-tu ce changement ?
En début de saison, on a donné beaucoup de points à nos adversaires sans pour autant qu’ils nous soient supérieurs. L’équipe est d’ailleurs retombée dans ses travers il y a deux semaines contre Reims (0-0). Mais en 2020, nous jouons beaucoup plus en équipe. Nous avons beaucoup travaillé et ça se voit.
La D1 Arkema est dominée par Lyon et le PSG. Que manque t’il au Paris FC pour accrocher ce genre d’équipe ?
L’Olympique Lyonnais et le PSG ont plus de facilités à s’offrir les meilleures joueuses du monde. Au Paris FC, la mentalité est complètement différente. C’est d’abord un très gros travail d’équipe. Nous ne sommes peut-être pas les meilleures mais la volonté du club est de monter un vrai collectif. D’ici quelques années, qui plus est avec la troisième place de la D1 Arkema qui sera qualificative pour la Ligue des Champion, le Paris FC retrouvera l’Europe.
Il reste 6 journées. Qu’espère-tu pour la fin de saison du Paris FC ?
Il fautgagner le maximum de matchs. Même lors de la dernière journée face à l’Olympique Lyonnais, il faut que nous soyons plus motivées que jamais. Il reste 18 points à distribuer. Nous nous devons de bien figurer pour bien terminer la saison.