Ce samedi, les féminines du Paris FC affrontent l’Olympique de Marseille au Stade Robert Bobin. Arrivée cet été au club de la capitale, Claire Savin a réalisé un début de saison prometteur avec son nouveau club. La franco-allemande s’est exprimée pour la première fois pour parisfc.fr.
Claire, peux-tu d’abord nous raconter ton parcours ?
J’ai commencé assez jeune le football. À l’âge de 16 ans, j’ai signé avec Hoffenheim en 3ème division allemande. Je suis montée en 2ème division avec ce club. Après mon bac, j’ai décidé de signer en 1ère division à Fribourg. Lors de ma troisième saison là-bas, je me suis gravement blessée au genou. Après mon rétablissement, j’ai signé à Sand, un petit village à la frontière de Strasbourg où je suis restée 4 saisons avant de m’engager avec le Paris FC.
Malgré le fait d’être restée en Allemagne tout au long de ta carrière, tu parles parfaitement le français ?
Mon père est français. Il m’a toujours parlé en français car il ne parlait pas très bien allemand (rires). J’étais également dans une section européenne à l’école. J’ai passé mon bac en français, et mon master de management international de l’innovation était franco-allemand. En venant ici, j’ai mis mon double projet entre parenthèses pour me consacrer au football. Mais, je me connais et je sais qu’à un moment, je ne serai pas seulement sur le terrain…
Cet été, trois autres joueuses sont arrivées au Paris FC. Natascha, Coumba et Marith avec lesquelles tu es en collocation. Tout se passe bien ?
C’est très sympa ! Tout se passe parfaitement bien, c’est une belle expérience. Bien évidemment, on se parle en allemand dans la collocation.
Avec le Paris FC, tu découvres donc une nouvelle culture footballistique. Quelles sont les différences avec le football allemand ?
Je n’aurais pas pensé qu’il y ait autant de différences sur le terrain. Je ne peux pas toutes les citer. Ce qui est sûr c’est que la gestion des entraînements est plus intéressante en France. On s’entraîne moins mais beaucoup plus intensivement. En Allemagne, il y avait beaucoup plus d’entraînement donc j’arrivais fatiguée le dimanche pour le match. Ici, c’est une autre façon d’appréhender les semaines qui précèdent les matchs. Après sur le terrain, on recherche plus de construction dans le jeu alors qu’en Allemagne, les attaquantes sont grandes donc on use de longs ballons. C’est totalement différent.
Pour ton premier match avec le Paris FC en D1 Arkema, tu as réalisé deux passes décisives. Quels sont tes objectifs personnels avec le club de la capitale ?
Toujours difficile de parler de soi dans un sport d’équipe… Je souhaite m’améliorer, progresser. Sur le plan technique, je sais que l’on peut beaucoup m’apporter ici.
Tes objectifs collectifs ?
Il faut que nous continuions dans le même état d’esprit que nos premiers matchs. À Soyaux, on a su être solidaires alors que nous étions à 10 pendant plus d’une heure. Contre Metz, les filles ont réalisé une très grosse seconde période alors que nous étions menées 2-0 à la pause. Il y a un très bon état d’esprit au sein du groupe, on sent que le groupe est soudé.
Demain, le Paris FC affronte l’Olympique de Marseille en championnat. Comment abordez-vous le match avec tes coéquipières ?
On va l’aborder comme tous les autres matchs. Après avoir fait deux matchs nuls alors que nous avions le ballon, il faut que nous réussissions à concrétiser notre domination territoriale sur le terrain. Nous voulons les trois points.