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Sandrine Soubeyrand : "Certaines étaient amoindries"
Les féminines du Paris FC traversent une période délicate avec de nombreux cas positifs à la Covid-19. Entre aménagements et reports, Sandrine Soubeyrand s'est confiée en évoquant les différentes méthodes pour garder un groupe concerné pour cette fin de saison.

Sandrine Soubeyrand : « Certaines étaient amoindries physiquement »

Les féminines du Paris FC traversent une période délicate avec de nombreux cas positifs à la Covid-19. Entre aménagements et reports, Sandrine Soubeyrand s’est confiée en évoquant les différentes méthodes pour garder un groupe concerné pour cette fin de saison.

Comment vont les filles depuis l’annonce des premiers cas, il y a déjà 2 semaines ?

Au fur et à mesure, les huit joueuses qui ont été touchées par la Covid-19 reviennent petit à petit. En cette fin de semaine, nous allons quasiment avoir un groupe « sain » et qui est très hétérogène au niveau athlétique. Les premières touchées commencent seulement à rejoindre le groupe mais sont encore amoindries sur le plan physique. Les autres sont dans un protocole individuel de reprise. Nous fonctionnons au jour le jour car elles ont eu de nombreux symptômes donc nous gérons au cas par cas.

Comment avez-vous géré les deux semaines qui viennent de s’écouler ?

Il faut savoir que trois membres du staff ont également été touchés donc cela complique un peu plus les prises en charge. Il y a d’abord eu une mesure d’isolement pour tout le groupe. Nous avons, à distance, proposé un programme au groupe « sain ». C’était donc un programme individuel car il fallait absolument casser la chaîne de contamination qui devenait une vraie problématique. Chaque jour, nous avions un nouveau cas. Il y avait également un programme pour les filles touchées par le virus. Elles n’ont pas pu le suivre dès le départ puisque certaines d’entre elles étaient vraiment très fatiguées. Les séances étaient très légères, histoire de reprendre un rythme. Maxence Pieulhet, le préparateur physique réalisait surtout un suivi athlétique, moi je m’occupais surtout de prendre des nouvelles de chaque fille.

Comment s’organise le retour d’une joueuse de haut niveau touchée par la Covid-19 ?

C’est tout d’abord un retour individuel. Après la période d’isolement et en l’absence de symptômes, la joueuse pouvait revenir au Groupe ADP-Centre d’entraînement Paris FC, à l’écart du groupe « sain » et sans le croiser, tout en étant suivi par le médecin du club. Nous avons suivi les consignes de la FFF. Donc le programme est d’abord individuel et léger. Au Paris FC, même si ce n’est pas obligatoire, nous avons pris le parti de faire un test à l’effort mais également une échographie cardiaque pour s’assurer que les filles puissent reprendre une activité physique de haut niveau.

Ce vont être de longues prochaines semaines sans compétition…

Oui, les trois prochains matchs ont été reportés. Ce sont donc pratiquement deux mois sans compétition… On peut considérer cela comme une nouvelle préparation pour la fin du championnat. Il y a également la trêve internationale, donc certaines vont rejoindre leur sélection. C’est un peu compliqué mais nous devons nous adapter à cette situation.

Les filles restaient d’ailleurs sur une superbe performance à Bordeaux (3-2). Est-ce compliqué de ne pas pouvoir enchaîner ?

C’est un sentiment très bizarre. On a fait un très bon match à Bordeaux et on a l’impression de ne pas pouvoir fructifier ce résultat. Ce genre de performance est censé apporter une dynamique, donc c’est un peu frustrant. Nous allons avoir deux mois intenses de compétition pour terminer la saison, ça ne me déplait pas non plus.