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Samuel Yohou : "On a une marge de progression"

Devenu titulaire au sein de la défense parisienne, Samuel Yohou s’est confié sur la forme actuelle de l’équipe, ses performances mais aussi le développement du club.

Dans quel état d’esprit êtes-vous avant la réception du RC Lens ?

On a hâte de jouer ce match ! Il arrive au bon moment puisque l’on a juste un point d’écart. On essaye de s’y préparer au mieux. Il faudra mettre de l’intensité et de la bonne volonté. Devant un public nombreux, ce sera une belle occasion de montrer un visage convaincant, d’autant plus que les choses sérieuses vont commencer avec ce sprint final.

A tête reposée, comment analyses-tu la défaite face au FC Metz ?

On savait qu’il ne fallait rien leur laisser. C’est le genre de match où l’erreur se paie cash. Sur le premier but, on n’a pas fermé l’intérieur et on se fait punir, et nous avons été trop tendres sur le deuxième but. Mais je retiens aussi notre réaction. On n’a pas lâché malgré le fait que l’on soit mené rapidement, on a bien tenu le ballon, on a essayé de construire nos actions. Je pense que c’est un match qui va nous servir pour la suite.

Alors que l’objectif premier était le maintien, l’équipe se retrouve en course pour les barrages…

Quand on joue chez les jeunes au Paris FC, on est habitué à jouer les premiers rôles. C’est bien que cela soit désormais aussi vrai en senior ! J’ai grandi en gagnant les tournois en poussins, en remportant les matchs en moins de 13 ans, en allant loin en Gambardella… Cela reste dans la continuité et j’espère qu’on va aller le plus haut possible. Cela va passer par beaucoup de travail. L’an dernier on a fait une belle saison, mais on veut faire mieux cette année. Et l’an prochain, on sera encore mieux armé ! Il faut que le club progresse chaque année.

On te voit très investi dans le groupe où tu n’hésites pas à prendre la parole. Quel est ton rôle au sein du vestiaire ?

Moi je suis la Suisse (rires) ! Je m’entends bien avec tout le monde, j’essaye de tirer les gens vers le haut, de mettre un peu l’ambiance, de calmer les gars quand il peut y avoir des tensions, et ramener aussi de la bonne humeur car il en faut ! Concernant la préparation des matchs, je suis très tranquille et je ne me prends pas la tête, comme beaucoup de joueurs, et c’est d’ailleurs ça qui fait notre force.

L’équipe gagne en maturité, mais on sent aussi une progression de ta part.

Oui c’est sûr. J’ai la confiance du coach et de mes coéquipiers, j’enchaîne les matchs et je prends beaucoup de plaisir. Mais je ne suis pas le seul à progresser, c’est toute l’équipe. Même les mecs qui n’ont pas beaucoup de temps de jeu, ils ont progressé sur le plan tactique, sur la rigueur au quotidien…J’insiste sur le fait que les joueurs et le staff prennent du plaisir, et c’est pour ça que je ne vois pas pourquoi on passerait une mauvaise fin de saison. On n’a pas la pression, on a 43 points, on s’apprête à recevoir Lens, tout va bien ! Et je pense même que l’on a une marge de progression que l’on ne s’en  rend même pas compte.

Tu as connu Déjerine, Choisy et désormais Orly, comment vis-tu la structuration du club ?

Je suis content de suivre l’évolution du club. Il y a parfois des projets qui ne voient jamais le jour. Là on peut dire que le Président Pierre Ferracci a tenu parole, grâce aussi aux résultats sportifs que l’on a eus. Le stade Déjerine restera toujours quelque chose à part, c’est là où sont les pépites. J’espère aussi que ça va se développer là-bas pour les gamins du club. A Orly, nous avons de bonnes installations, le club a passé un gap et n’a désormais plus rien à envier aux autres clubs.

Tu as aussi un œil auprès des jeunes du centre de formation. Quel message leur transmets-tu ?

Je me balade parfois dans leurs vestiaires en leur disant : vous attendez quoi pour nous rejoindre ? Je leur conseille de se donner à fond en match et aux entraînements. Il faut qu’ils croient en leurs rêves. La partie la plus dure est maintenant pour eux : juste avant de passer professionnel. Ils ne travaillent pas à côté et sacrifient beaucoup de choses avec l’espoir de passer pro. Mais ils ne doivent pas lâcher. Mon rêve est que l’on soit cinq ou six joueurs formés au club sur une feuille de match ! Je me sens seul chez les pros (rires).