Romain Perraud : "J'ai découvert une grande famille au Paris FC"
Prêté par l'OGC Nice au cours de la saison 2018-2019, Romain Perraud s'est révélé aux yeux du grand public sous le maillot parisiens. Des prestations qui lui ont ouvert les portes de la Ligue 1 où il évolue désormais. Retrouvailles.

Romain Perraud : « J’ai découvert une grande famille au Paris FC »

Il ne lui aura fallu que quelques matchs pour montrer toute l’étendue de son talent. Prêté par l’OGC Nice au cours de la saison 2018-2019, Romain Perraud s’est révélé aux yeux du grand public sous le maillot parisien. Des prestations qui lui ont ouvert les portes de la Ligue 1 où il évolue désormais sous les couleurs du Stade Brestois. Retrouvailles.

Romain, comment vas-tu ?

Impeccable ! C’est vrai que l’on vit une période inédite. Cela fait tout drôle de tout arrêter d’un coup et de changer de vie. Mais il faut savoir tirer des points positifs de chaque situation. Pour moi, ça me permet de revoir ma famille, mes sœurs… Cela faisait 6 ans que je n’avais pas eu autant de temps avec eux ! Donc on prend ces moments et on les vit à fond. Alors, c’est sûr que le foot me manque mais le plus important reste la santé avant tout. Il faut donc rester patient et attendre la reprise.

Quand on te dit Paris FC, à quoi penses-tu ?

A que des bons souvenirs ! L’année dernière a été fantastique. D’abord d’un point de vue sportif avec les barrages, même si on aurait pu aller plus loin. Et puis sur le plan humain car j’ai découvert une grande famille. C’était franchement un truc de fou ! Une ambiance magnifique, que des bonnes personnes… J’ai gardé contact avec beaucoup de monde, certains sont devenus des amis. Ce fut de très belles rencontres. Je n’oublierai pas aussi ma relation avec le Président qui fut très bonne, ou encore Pierre Dréossi qui m’a fait venir. Tout ça restera dans mon cœur.

Quel est ton plus beau souvenir ?

Je dirais le match contre le GFC Ajaccio, la dernière journée de championnat. Eux jouaient leur survie et nous on voulait accrocher les barrages. On y pensait fortement, on sentait qu’on était tout proche. Et ce fut le match qui a validé notre place avec un but de Silas (Wamangituka). L’aboutissement d’une saison magnifique. Je me souviens des scènes de joie et notamment dans le vestiaire, c’était incroyable !

Tu as inscrit 5 buts, quel est le plus beau selon toi ?

Je pense que c’est celui contre Clermont. Fabien (Ourega) me la remet en retrait et je frappe direct. C’est le plus dur à mettre !

Te souviens-tu de ton arrivée ?

Oui, je me souviens d’avoir été très bien accueilli. Au premier abord je ne suis pas forcément quelqu’un qui va parler énormément avec les joueurs. Je préfère faire mes preuves sur le terrain et y gagner la confiance de mes coéquipiers. Mais au bout d’une dizaine de jours je commençais déjà à aller manger avec des joueurs, à créer des liens. Tout s’est vite enclenché, et avec l’enchaînement des matchs c’est venu tout seul. L’ambiance dans le vestiaire était très bonne, ça chambrait pas mal !

Qui était le plus gros chambreur ?

Il y avait tellement une bonne équipe et une bonne osmose que c’est dur d’en ressortir un, mais je pense que Julien (Lopez) était le plus gros. Et puis Sam (Yohou) prenait pas mal avec son coté tête en l’air ! Tout le monde chambrait tout le monde, c’était le top.

Tu as aussi créé une relation fusionnelle avec Julien Lopez…

Je ne le connaissais pas du tout en arrivant mais on a rapidement créé une amitié. Il vient du Sud comme moi, on s’est retrouvé sur certains points et puis il est devenu un peu comme un grand frère. En plus il jouait juste devant moi et on s’entendait vraiment bien sur le terrain. Ça y jouait énormément. Et puis on passait beaucoup de temps ensemble même en dehors des terrains, que ce soit pour aller aux restaurants ou pour les sorties… On a créé une vraie relation d’amitié.

As-tu une anecdote sur ton passage ?

J’avais fait un point avec le coach Vieira en fin de mercato où il avait été décidé que je devais partir en prêt. Troyes s’était positionné, j’avais eu le directeur sportif et je devais donc signer à Troyes. Et puis il y a eu les appels de Pierre Dréossi et de Pierre Ferracci. Et là j’ai complètement changé d’avis ! J’ai senti qu’on allait me faire confiance et me donner la possibilité de montrer et prouver ce que je valais. Au final, au lieu de rejoindre Troyes j’ai rejoint le Paris FC le lendemain. Et quand on regarde la suite, je pense avoir pris la bonne décision !

S’il y avait un souvenir douloureux ? 

Forcément les barrages… Ce penalty loupé restera dans ma tête très longtemps. On voulait amener le Paris FC le plus loin possible. Et si on avait pu passer ce tour de barrages, on ne sait pas ce qu’il aurait pu se passer par la suite. Pourquoi ne pas rêver d’une montée en Ligue 1. Cela aurait été exceptionnel. Ce penalty manqué restera ancré en moi. Mais c’est le foot, c’est comme ça. C’est aussi le reflet de la vie en général, il n’y a pas que du bonheur, il y a aussi des moments difficiles. Et c’est pareil dans le foot. J’ai passé une année fantastique et puis voilà… Parfois il faut se remettre en question, cela fait partie d’une carrière.

As-tu tiré un penalty depuis ?

(rires) Pas en compétition officielle mais à l’entrainement oui !

Samuel Yohou voudrait te poser la question suivante : qui était ton coiffeur ?

(rires) Sam avait fait venir un gars au vestiaire. Je me souviens très bien qu’au début j’allais dans son salon, puis au final il venait toutes les semaines au centre d’entrainement. Et je voyais les différentes coupes de cheveux, que Laina (Nomenjanahary) faisait des traits sur la tête, et puis je me suis laissé tenter, j’ai suivi le mouvement ! L’année dernière c’était la saison des coupes de cheveux un peu spéciales (rires).