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Richard Socrier : "Énormément fier d'avoir réussi cette montée"
Fort d'un statut de joueur reconnu, Richard Socrier avait rejoint le Paris FC en National en 2014. Avec 13 buts inscrits, l'attaquant a rempli sa mission et réussi son retour aux sources. Nous avons pris de ses nouvelles et sommes revenus sur son passage au Paris FC.

Richard Socrier : « Énormément fier d’avoir réussi cette montée »

Fort d’un statut de joueur reconnu avec ses 45 matchs (4 buts) en Ligue 1 et ses 241 (59 buts) en Ligue 2, Richard Socrier avait rejoint le Paris FC en National en 2014 avec l’objectif d’amener le club de la capitale dans le monde professionnel. Avec 13 buts inscrits, l’attaquant né dans le 14ème arrondissement de Paris a rempli sa mission et réussi son retour aux sources. Nous avons pris de ses nouvelles et sommes revenus sur son passage au Paris FC.

Richard, comment vas-tu ?

Je vais bien merci. Ni moi, ni ma famille avons été touchés par le virus. On prend notre mal en patience durant cette période qui n’est pas forcément évidente, mais on s’occupe comme on peut. On essaie de prendre du temps pour soi, d’appeler la famille et les amis…

Après ton expérience au Paris FC (2014-2016), tu as tenté un dernier défi avec Poissy en National 2 (2017-18). Que fais-tu désormais ?

J’ai ouvert, avec mon ami Jawad El Hajri (ex Paris FC, Stade Brestois, US Boulogne…), un escape game à Toulouse. Il s’appelle Hint Hunt et cela fait désormais un an qu’il est ouvert. On est en plein développement de l’activité. Malheureusement, comme beaucoup d’entreprises, on est aujourd’hui impacté par le Covid-19. On a dû fermer et on patiente pour savoir quand nous pourrons ré-ouvrir et dans quelles conditions.

Il n’y a pas de chance de te retrouver dans le monde du football ?

Je ne tire pas pour autant un trait sur le monde du football. Pour le moment le développement de notre activité me prend beaucoup de temps. En fin de carrière j’ai obtenu un DUGOS (Diplôme Universitaire Gestionnaire des Organisations Sportives) qui m’a permis d’en apprendre davantage sur le lien entre l’administratif et le sportif. Et lorsque j’étais à Poissy il y a eu une possibilité de poursuivre dans cette voie, mais cela ne s’est pas fait. Je me suis donc consacré pleinement à mon projet d’escape game.

« Le Paris FC est mon club de cœur »

Que représente le Paris FC pour toi ?

Comme j’ai déjà pu le dire, le Paris FC est mon club de cœur. Après mes débuts à Charenton, le Paris FC représente le premier club avec lequel j’ai débuté réellement la compétition. A 17 ans j’y côtoyais les meilleurs joueurs d’Ile de France. Et quand j’y suis revenu en 2014, c’était pour rendre au club ce qu’il m’avait donné en termes de formation. Je suis énormément fier d’avoir réussi cette montée en 2015, même si la deuxième année a été plus compliquée. Je suis très content d’avoir été au début, d’avoir posé les premières pierres, et de voir le club aujourd’hui en Ligue 2 avec un centre de formation et de très belles installations. En tout cas, je serai toujours supporter du Paris FC !

Quel est ton plus beau souvenir ?

C’est dur de sortir un souvenir parmi d’autres… Mais l’avant dernier match de la saison 2014-2015 à domicile contre Bourg Peronnas était un moment fort. On ne s’attendait pas à avoir autant d’ambiance, et voir Charléty comme ça nous a poussé à arracher ce point essentiel dans la course à la montée (il ne manquait alors plus qu’un point au Paris FC, ndlr) ! C’était vraiment un bon moment. En plus j’avais marqué !

Quels souvenirs gardes-tu de la fin de saison où tu enchaînais les buts pour amener le Paris FC en Ligue 2 ?

Sur cette fin de saison on a eu pas mal de matchs assez tendus où la décision s’est faite physiquement mais aussi mentalement, un domaine où l’on était très très fort. On avait forcément des joueurs plus importants par ligne mais notre force était la solidarité du groupe. On était tous soudés. J’étais à la conclusion des actions mais quand on faisait rentrer quelqu’un, il était souvent décisif, que ce soit Mouri (Ogounbiyi) ou Rodrigue (Bongongui)… Toutes ces fins de matchs où on a arraché des points sont des moments inoubliables.

Quel est ton plus beau but ?

Je pense à un but où Idriss (Ech-Chergui) me met une balle en profondeur et je la reprends acrobatiquement sur le côté droit. J’aime bien ce but car il y a le collectif pour faire cette sortie de balle, puis la technique d’Idriss, mon déplacement, la finition… C’était face à Dunkerque en février 2015.

As-tu gardé contact avec un coéquipier en particulier ?

Pas un mais quasiment tous ! Vincent (Demarconnay), Hervé (Lybohy), Gams (Thomas Gamiette), le Bong (Rodrigue Bongongui)… pour ceux qui me viennent tout de suite à l’esprit. Mais honnêtement je les ai souvent au téléphone, on se tient au courant. Et même avec les joueurs de la deuxième saison. Elle avait été plus compliquée mais il y avait franchement des bons mecs, donc on est resté en contact. Et puis j’aime bien suivre un peu mes anciens coéquipiers.

Quel est le coéquipier avec qui tu aimais bien jouer ?

Ablaï (Baldé). J’appréciais sa puissance, sa vitesse. Malheureusement on n’a pas eu l’occasion de travailler nos automatismes car on a été l’un après l’autre un peu blessé en début de saison. Et puis ensuite le système de jeu faisait que l’on évoluait rarement ensemble. C’est un petit regret car je pense que ça aurait été pas mal. Lui avec sa puissance pour partir dans mon dos quand je décrochais… Et en plus d’être un super joueur, c’est un super bon mec !

Quel est le coéquipier que tu aimais bien chambrer dans le vestiaire ?

C’est vrai qu’avec Hervé (Lybohy) on se chambrait vraiment beaucoup (rires) ! Et il y avait Gams (Thomas Gamiette) qui comptait les points (rires). Et aujourd’hui encore on continue de se chambrer ! Et d’ailleurs je suis très fier de sa carrière et le fait qu’il est pu connaître la Ligue 1.

« On n’avait même pas un tapis par personne »

As-tu une anecdote sur ton passage à raconter ?

Au début de la saison 2014-2015 on a dû faire notre salle de musculation nous-mêmes car on n’avait pas trop d’affaires (rires). Moi je débarquais d’Angers où le centre était tout neuf, et là à Choisy on n’avait même pas un tapis par personne (rires). C’était un peu compliqué. Du coup on a fait du système D et chacun apportait son petit truc. Et au fur et à mesure de nos performances on a pu avoir du matériel. Mais on passait des bons moments ensemble et cela nous a bien forgé mentalement ! Et d’ailleurs je me demande bien si Hervé (Lybohy) a désormais un sponsor pour les barres d’effort car il prenait toutes celles de Thomas Gamiette (rires) !

Justement, tu as pu découvrir dernièrement le Groupe ADP – Centre d’entrainement Paris FC…

Oui ! De passer de ce que l’on a pu connaître à Choisy à ce bel outil à Orly, c’est génial ! Quand j’avais signé mon contrat, le Président m’avait présenté le projet. Et puis c’est un sujet que je connais bien aussi car j’avais travaillé dessus dans le cadre de mon DUGOS. Je suis hyper heureux de constater que cela a pu voir le jour ! On peut être fier de notre passage au club quand on voit sur quoi cela a débouché par la suite !

Vincent Demarconnay a une question pour toi : J’ai eu la chance de jouer avec toi et voir ton professionnalisme. Y a-t-il des joueurs qui t’ont inspiré sur ton éthique du travail ?

Il n’y a pas forcément eu un joueur qui m’a inspiré particulièrement. J’ai eu la chance de débuter ma carrière en Ligue 1 avec Jean Fernandez, quelqu’un qui était très à cheval sur le travail des jeunes et une rigueur un peu à l’ancienne où il fallait venir plus tôt et partir plus tard. Au début on ne s’en rend pas forcément compte mais cela m’a beaucoup servi pour la suite. Après ce sont beaucoup d’anciens qui m’ont donné des conseils. Mais en fait, il n’y a pas de secret, il faut bosser pour être au top de sa forme. Quand on regarde Cristiano Ronaldo ou Lebron James, ce sont des acharnés du travail. J’ai d’ailleurs pris conscience de cela quand j’ai eu ma pubalgie à Brest. Et partir de là, j’ai changé ma manière de m’entraîner et de m’alimenter. Et j’ai ensuite aimé le travail pour rester en forme et donner le meilleur de moi-même.