Pierre Ferracci : "Cette équipe le mérite"

Après la défaite sur le terrain du FC Sochaux-Montbéliard (1-0), et à 7 journées de la fin du championnat, le Président Pierre FERRACCI a répondu à nos questions.

Président, une déception cette défaite à Sochaux ?

Avant de revenir sur ce match à Sochaux, je veux d’abord rappeler qu’à 7 journées de la fin de ce championnat, nous sommes 3ème et nous nous apprêtons, le 15 avril, à recevoir le 4ème, Lorient. Aux six premières places, se trouvent, avec nous, cinq équipes qui jouaient toutes la montée avec des budgets 2 à 3 fois supérieurs au nôtre. Tout cela pour dire que les joueurs et le staff font une saison remarquable, exceptionnelle même.

Au début de la saison, j’avais dit qu’il s’agissait, pour nous, d’une année de transition, avec notamment l’objectif d’installer à Orly nos deux équipes premières, féminine et masculine, et le Centre de Formation, enfin agréé, qui sera demain le poumon du Paris FC, son moteur économique et sportif. Le Centre d’Orly va être inauguré le 7 mai et ce sera un beau moment dans l’histoire du Club. L’ambition, pour notre équipe de L2, était de bien maîtriser sa deuxième année, dont on sait qu’elle est toujours délicate, surtout après une première année réussie, le départ du coach et de quelques cadres.

Et, nous voilà à cette place avec un match passionnant à jouer contre un des favoris pour la montée. Si nous voulons le battre comme nous avons battu, à Charléty, Metz, Lens et Troyes, il faut un soutien total du public et une belle affluence le 15 avril, même si le Lundi n’est pas un jour idéal. Il y avait une très belle ambiance contre Auxerre, il faut qu’elle soit encore meilleure Lundi. Cette équipe le mérite. Elle fait preuve d’un engagement total depuis le début du championnat et elle a envie de se maintenir le plus haut possible jusqu’au terme de la compétition.

La défaite ne l’a pas trop atteinte ?

Ce n’est pas le genre du groupe dirigé par Mécha BAZDAREVIC. On n’a sans doute pas fait notre meilleur match à Sochaux sur un terrain qui relevait plus d’un pré à vaches, avec tout le respect que j’ai pour ces bêtes, que d’une aire de football. Nous sommes tombés sur une équipe très agressive, qui a sans doute établi un record en matière de cartons, qui aurait dû se retrouver à 10 dès la 7ème minute, si les mêmes règles étaient appliquées partout : les deux pieds bien décollés et le tacle par derrière, ça vaut normalement rouge. Julien LOPEZ n’a pas bénéficié de la même mansuétude quand il tacle Thomas DELAINE en début de saison. Mais, passons, l’équipe s’est bien battue comme d’habitude et la centaine de supporters ayant effectué ce long déplacement l’a soutenue jusqu’au bout et a fêté, à la fin, l’anniversaire de Vincent DEMARCONNAY. Pour Vincent, nous aurions tous aimé qu’il le fête avec un autre résultat, car il réalise une saison tout à fait exceptionnelle qui est pour beaucoup dans les résultats de l’équipe.

Donc, derrière cette légitime déception, le groupe a envie de rebondir dès le prochain match et de confirmer, dans la dernière ligne droite, l’excellent parcours accompli jusque-là.

Quels sont les objectifs de cette fin de saison ?

Le staff a l’ambition d’amener cette équipe au maximum de ses possibilités. Il n’y a pas, de la part de l’équipe dirigeante, de pression pour une montée en Ligue 1. J’ai dit que c’était l’objectif des trois prochaines années et je m’en tiens là. Après, vous n’empêchez pas l’environnement du club de rêver. Tant qu’on garde les pieds sur terre au sein du Club, ce n’est pas grave et c’est même sympathique. A condition de ne pas tomber dans l’euphorie et de nous voir en L1 quand on gagne un match et de nous mettre plus bas que terre quand on en perd un.

Je fais totalement confiance aux joueurs et au staff pour garder ce mélange de sérénité et de détermination qui nous a bien réussi jusque-là. On a un fond de jeu solide : on n’est pas la meilleure défense du championnat tout en étant l’équipe qui prend le moins de cartons, sans avoir un jeu de belle qualité. Il faut simplement gérer l’inévitable pression d’un championnat qui se jouera peut-être de la 2ème à la 5ème place, lors de la dernière journée en protégeant au maximum l’équipe -Mécha et son staff en ont l’habitude- et notamment, les plus jeunes.

Vous pensez à Silas WAMANGITUKA ?

Oui, bien sûr. Silas, on le sait, a des qualités tout à fait exceptionnelles. Il est intelligent et est conscient de ses aptitudes. Le staff et les joueurs, comme l’équipe dirigeante, veillent à le protéger des appétits, parfois irrationnels et non désintéressés, qui se manifestent.

Je souhaite que son entourage en fasse de même ; ce n’est pas en faisant défiler une liste impressionnante de clubs européens dans les médias, qu’on sert les intérêts du joueur et du Club. Silas a sans doute été déstabilisé ces derniers temps et son efficacité s’en est ressentie. Il faut qu’il retrouve sa sérénité et que rien ne le perturbe à un moment où l’équipe a besoin de toutes ses forces.

Il a signé un contrat professionnel de 3 ans et je suis persuadé qu’en poursuivant sa progression, avec ses qualités, il peut mettre 20 buts l’an prochain en Ligue 2 avec le Paris FC. Et, en attendant la saison prochaine, je suis persuadé qu’il peut apporter une belle contribution à la fin de saison de cette équipe.

Branle-bas de combat contre Lorient ?

C’est un rendez-vous important, même s’il ne sera pas décisif, contre une équipe aux gros moyens, mais aussi rugueuse et expérimentée. J’espère que le public de Charléty sera au rendez-vous pour pousser une équipe qui nous donne tant de satisfactions depuis le mois d’Août.
Elle fera tout, soyons-en sûrs, pour conserver cette 3ème place au soir du 15 avril.