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Frédéric Bong : "Jamais vu une équipe détester autant la défaite"
Arrivé en provenance de Niort en 2016, Frédéric Bong a porté les couleurs du Paris FC durant deux saisons et demi. Lors de ses 71 matchs de championnat avec le club de la capitale, le défenseur central a notamment participé à la remontée en Ligue 2. Retrouvailles.

Frédéric Bong : « Jamais vu une équipe détester autant la défaite »

Arrivé en provenance de Niort en 2016, Frédéric Bong a porté les couleurs du Paris FC durant deux saisons et demi. Lors de ses 71 matchs de championnat avec le club de la capitale, le défenseur central a notamment participé à la remontée en Ligue 2. Désormais au Valenciennes FC, Frédéric est revenu sur son passage à Paris.

Salut Fred. Te souviens-tu de ton arrivée au Paris FC ?

Oui. Il me restait un an de contrat à Niort où je venais d’effectuer 5 saisons et je souhaitais revenir en région parisienne. En fait, ma femme est fonctionnaire et avait opté pour une mise à disponibilité pour suivi de conjoint lorsque j’avais quitté Créteil pour Niort. Elle avait fait des sacrifices pour moi, c’était désormais à mon tour d’en faire et je n’ai pas hésité quand j’ai eu l’opportunité de signer au Paris FC.

A quoi penses-tu lorsque l’on évoque le Paris FC ?

Je pense à une famille ! Je n’ai que des bons souvenirs de mon passage au club.

Même si les premiers mois ont été difficiles sportivement…

Oui mais on a réussi à retourner la situation. On a raté la première partie de saison avant de tout exploser lors de la seconde. Parfois, on n’avait pas besoin de se parler. Un seul regard suffisait pour comprendre que l’on était prêt à se battre les uns pour les autres. Et je pense que le coach (Réginald Ray) a joué un très grand rôle aussi. Je me souviens qu’il nous avait amenés au marché de Rungis à 3h du matin ! C’était mi-novembre, on était très mal classé. Il nous avait dit « Vous pensez travailler comme tout le monde, mais je vais vous montrer que vous êtes des privilégiés ». On a vu des gens qui bossait toute la nuit dans des conditions pas forcément évidentes. Je pense que ce passage a compté dans notre réveil.

« On était avant-dernier mi-décembre et on a fini 3ème »

Un réveil qui fut spectaculaire…

En fait, cette saison 2016-2017 était incroyable ! Extraordinaire. On était avant-dernier mi-décembre et on a fini 3ème. Malgré notre classement, on n’a pas lâché. Dans le vestiaire il y avait beaucoup de franchise et pas de non-dit. Parfois il arrivait que l’on se réunisse juste entre nous, sans staff ni dirigeant, et on lavait notre linge sale en famille. Et en deuxième partie de saison on se sentait fort. On s’est totalement lâché, on n’avait plus de crainte. Et quand on rentrait sur le terrain, on savait qu’on allait battre l’adversaire. Cette saison-là est la preuve qu’il ne faut jamais baisser les bras tant que ce n’est pas fini. Et cela est valable dans le domaine du sport mais aussi dans la vie.

Et puis il y a ce repêchage…

C’était un moment fort. Même si on a perdu les barrages, j’ai pris ça comme une récompense de notre travail. On n’a pas volé notre place. On a bossé dur pour arriver troisième en partant de l’avant dernière place.

« Je n’ai jamais vu une équipe détester autant la défaite »

Et que dire de la saison 2017-2018 ?

Oh la la ! La Team Poulet ! Poulet un jour, poulet toujours (rires). Je pense que notre force a été d’avoir su très bien accueillir et intégrer les nouveaux joueurs. On les a tellement mis à l’aise qu’ils se sont rapidement adaptés. On a réussi à garder la continuité de la saison précédente. On rigolait beaucoup, on se faisait nos petites sorties, et toute cette osmose se voyait sur le terrain. Je n’ai jamais vu une équipe détester autant la défaite !

Quel est ton plus beau souvenir ?

J’en ai plein ! J’en ai tellement qui me vienne à l’esprit… Mais je me rappelle de la détermination quand on est allé jouer à Reims (le 17 novembre 2017). Ils étaient sur 5 victoires et 1 nul à domicile quand on est allé là-bas. C’est la saison où ils écrasent le championnat et finissent champion. Mais ce match-là illustrait notre équipe. On n’avait pas peur ! On fait match nul (1-1) mais on était proche de remporter la rencontre. On ne pensait qu’à la victoire quand on entrait sur le terrain cette saison-là. On avait une grosse confiance en nous.

As-tu une anecdote sur ton passage ?

J’ai envie de parler d’Idriss Ech-Chergui (rires) ! Je me rappelle d’un jour en hiver, où il avait neigé le matin. Quand j’arrive au centre d’entrainement je rentre avec prudence avec ma voiture. Derrière moi il y avait Cyril (Mandouki) et encore derrière Idriss. Et là, Idriss percute la voiture de Cyril qui tape la mienne. Du coup je sors et je demande à Idriss comment il a fait ça. Et là, il me dit : « Mais Bong pourquoi tu as reculé ? » (rires) Il a essayé de nous embrouiller dans cette affaire (rires) !

Idriss c’était le coéquipier que tu aimais bien chambrer non ?

Il n’y avait pas un jour qui passait sans que l’on se chamaille (rires) ! Mais toujours dans la joie et la bonne humeur. Comme on dit, qui aime bien, châtie bien. Un jour avant l’entrainement je lui ai dit : « aujourd’hui tu ne vas pas toucher le ballon ». Et quand il y a eu l’exercice de la conservation, je l’ai suivi tout le temps ! Ça l’avait bien énervé (rires) ! Idriss c’est un joueur que l’on a appris à connaître. Il a son caractère mais on l’a aimé comme il est ! C’est un joueur qu’il vaut mieux avoir avec soi.

Justement, Idriss a une dernière question pour toi : Fred, pourquoi as-tu une aussi grosse tête ?

(rires) Qu’est-ce que je peux lui répondre à celui-là… ah Idriss Ech-Chergui (rires)…