L’analyse

Ce samedi, sous des trombes d’eau et sur un terrain presque impraticable, nos Parisiens ont fait preuve d’une incroyable force de caractère. Dans un match marqué par un coup d’envoi décalé de 15 minutes en raison des conditions climatiques, le Paris FC  s’est imposé de deux buts d’écart face à Ajaccio.

Comme attendu, les premières minutes du match sont marquées par une phase d’observation, tant du style de jeu adverse que des conditions du terrain, rendu difficile par l’eau omniprésente. Les deux équipes prennent le temps de s’adapter, cherchant à éviter les erreurs coûteuses.

Il aura cependant suffi de patienter jusqu’à la 13ᵉ minute pour voir la première véritable occasion du match, initiée par Gory. Suite à un dégagement de Nkambadio, Krasso s’impose de la tête et envoie Gory en profondeur. Ce dernier parvient à se présenter face au but, mais sa frappe est contrée une première fois par Youssouf. Gory tente de reprendre en deux temps, mais la défense Corse se montre solide pour écarter le danger. Une première alerte qui annonce un match disputé malgré les conditions difficiles.

En termes d’intensité, les 15 minutes qui suivent cette action sont marquées par un engagement total des deux équipes, multipliant les duels physiques et les tacles glissés spectaculaires, facilités par une pelouse détrempée. La hargne est au rendez-vous, mais le jeu reste brouillon, les conditions rendant très difficile la construction d’actions propres et fluides.

À la demi-heure de jeu, les Corses se créent une opportunité dangereuse. Youssouf adresse un centre tendu et très menaçant dans la surface parisienne, mais Obed Nkambadio, attentif et décisif, s’interpose brillamment, écartant le danger d’une intervention autoritaire du poing. Sur l’action qui suit, Marchetti sert Krasso en dehors de la surface. Entouré par deux défenseurs Corses, notre attaquant tente tant bien que mal de se frayer un chemin pour trouver un angle de tir. Cependant, sa frappe, trop molle et trop axiale, est facilement captée par Sollacaro, qui reste vigilant. 

Sur une pelouse détrempée rendant le jeu compliqué, nos Parisiens tentent malgré tout de poser leur jeu et de se créer des occasions. Dans ces conditions difficiles, aucune des deux équipes n’a encore réussi à prendre l’avantage. Tout reste à faire en seconde période !

Dix minutes après le début de la seconde période, Vincent Marchetti, natif d’Ajaccio, se tient concentré juste à l’extérieur de la surface, côté droit. Avec calme, il prend ses responsabilités et exécute un coup franc parfait. La trajectoire impeccable de sa frappe exploite parfaitement le positionnement légèrement avancé du gardien, offrant au Paris FC une ouverture du score somptueuse. Notre numéro 4 choisit de ne pas célébrer, par respect pour son ancien club. 

Ça s’emballe au Stade Michel-Moretti ! Sur un corner parfaitement exécuté par Maxime Lopez, trois minutes après l’ouverture du score, Adama Camara est tout proche de doubler la mise. Mais Sollacaro, vigilant, réalise une superbe parade réflexe pour empêcher le Paris FC de creuser l’écart.

À 35 minutes du terme, JP Krasso lance Maxime Lopez en profondeur avec une belle ouverture. L’état du terrain joue en faveur de Maxime, qui dribble son vis-à-vis en le prenant à contre-pied. Dans la continuité, il sert Hamel dans la profondeur. Malheureusement, Hamel dévisse complètement sa frappe, qui s’envole largement au-dessus des cages. Une occasion gâchée de faire le break.

À la 90’+1, Krasso profite d’une glissade malheureuse d’un défenseur Corse pour se retrouver en position favorable. Face à Clément Vidal, il réalise un crochet déastateur du pied gauche avant d’enchaîner avec une frappe puissante du droit. Le ballon, plein de force, vient s’écraser sur la barre transversale. Une action qui aurait pu sceller le sort du match ! 

Faisant preuve d’une solidarité sans faille, nos Parisiens tiennent bon face à la pression intense de l’AC Ajaccio. Durant ces deux dernières minutes, les Corses investissent pleinement notre moitié de terrain, multipliant les centres dangereux dans la surface. Mais la défense du Paris FC reste intraitable, repoussant chaque tentative avec sang-froid.Mais c’était sans compter l’ultime contre-attaque menée par nos Parisiens. Avec sang-froid, Maxime Lopez lance Krasso en profondeur dans une situation de 2 contre 2. L’attaquant Parisien fixe parfaitement la défense avant de prendre ses responsabilités. D’une frappe puissante au premier poteau, à ras de terre, il trompe le gardien, impuissant face à ce tir. Et comme Vincent Marchetti plus tôt dans le match, JP Krasso, ancien joueur de l’AC Ajaccio, choisit de ne pas célébrer par respect pour son ancien club. bravo messieurs !

Dans des conditions de jeu rendues très compliquées par l’état du terrain, nos Parisiens n’ont pas cherché à contrôler le match, une tâche quasi impossible dans de telles circonstances. À la place, ils ont choisi de s’adapter en se montrant plus mordants et plus solidaires. Cette force collective leur a permis de décrocher une victoire précieuse face à une équipe d’Ajaccio qui n’a jamais lâché. Une prestation d’équipe exemplaire, qui illustre leur force mentale ! 

Les Parisiens retrouvent la tête de la Ligue 2 BKT (sauf en cas de victoire par 8 buts d’écart de Dunkerque lundi face à Metz), à une semaine d’affronter Lorient !