Pierre Ferracci
"Ce qui me préoccupe le plus, c’est la situation du pays"
Le Président Pierre Ferracci s'est exprimé au quotidien Le Parisien afin d'évoquer la gestion de la crise par le Paris FC.

“Ce qui me préoccupe le plus, c’est la situation du pays”

Le Président Pierre Ferracci s’est exprimé au quotidien Le Parisien afin d’évoquer la gestion de la crise par le Paris FC. 

Confinés à leur domicile, les joueurs font leur maximum pour garder la forme afin d’être prêt pour la reprise. Mais quand sera-t-elle ?

“On dit aux joueurs de continuer à se préparer mais pour quand ? Le 15 mai, le 15 juin ? Le pire, c’est de devoir gérer l’incertitude, aussi bien sportive qu’économique. Mais c’est le virus qui commande et le traitement de cette crise sanitaire passe bien sûr avant tout le reste.”

Avec la suspension du championnat, les conséquences économiques risquent de mettre en difficulté des clubs.

“Comme tous les clubs, on doit se préparer à avoir des comptes dégradés avec des pertes d’exploitation et de trésorerie. […] Les clubs devront renforcer leurs fonds propres. C’est ce qu’on s’attache à faire au Paris FC.”

Le Président Pierre Ferracci a annoncé une nouvelle rassurante sur le plan économique.

“Je me suis engagé auprès de la DNCG à ouvrir le capital du club, à hauteur de 4 M€, au mois de juin et je tiendrais cette échéance. […] Deux nouveaux investisseurs vont arriver à nos côtés. Cela permettra de consolider le club et d’affronter cette crise qui s’annonce dans le foot.”

Concernant la reprise du championnat, le Président a affiché sa position.

“Je souscris totalement à la volonté affirmée par Noël Le Graët (le président de la FFF) de terminer, même en juillet. […] Si on reprend, il faudra aussi que la saison prochaine ne soit pas trop chamboulée et qu’on s’assure de sa faisabilité économique, notamment du traitement des enjeux de trésorerie. C’est pour cela qu’il est nécessaire de se mettre une date butoir.”

“On ne pourra pas se permettre d’attendre le dernier moment pour étudier les dimensions économiques, et également sportives, – même si le sportif passe après l’économique et que l’économique passe après le sanitaire -, d’un arrêt définitif du championnat. Elles ne sont pas simples mais tous les acteurs ont intérêt à trouver un compromis. Les droits TV ne seront pas versés si le championnat n’est pas terminé. […] On risque une catastrophe, il faut se serrer les coudes en agissant de façon solidaire et cohérente, ce qui n’est pas le plus simple en football où beaucoup ont tendance à jouer leur propre carte.”

Et si le championnat ne pouvait pas reprendre ? Pierre Ferracci a donné son point de vue à cette question qui fait débat.

“Vu l’ampleur de la crise sanitaire et des enjeux économiques, cet aspect me paraît secondaire. Les solutions sportives, on les trouvera. Pour moi, si ça s’arrête, le mieux serait de rester en l’état avec des montées mais pas de descentes. Je sais que les gros clubs vont hurler à l’idée de disputer des championnats de L1 ou L2 à 22, mais je leur répondrai que l’arrêt de la Coupe de la Ligue va libérer des dates.”

“Ce qui me préoccupe le plus, c’est la situation du pays, mes salariés, mon club… […] Ce que je souhaite avant tout c’est qu’on sorte de cette crise, que le championnat reprenne et que le Paris FC puisse poursuive sa remontée au classement.”

Retrouvez l’intégralité de l’entretien en cliquant sur ce lien : Le Parisien