Suite à l’avis du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), donnant une victoire sur tapis vert au Paris FC lors de la rencontre qui l’opposait au GFC Ajaccio, le Président Pierre FERRACCI a adressé un courrier à Didier QUILLOT, Directeur Général Exécutif de la LFP.
Monsieur le Directeur Général, Cher Didier,
Je souhaite vous informer que le Paris FC a décidé de s’opposer à la proposition de conciliation formulée par le CNOSF dans son courrier du 14 Novembre 2018, au sujet du match qui nous a opposés au Gazélec d’Ajaccio le 27 juillet dernier.
Le déroulement de cette affaire nous conduit aujourd’hui à faire un choix entre :
- la proposition du CNOSF de donner match gagné au Paris FC et match perdu au Gazélec,
- l’engagement que j’ai pris, personnellement et au nom du Club, auprès du Gazélec de respecter la procédure qui m’avait été proposée par la LFP.
Le Paris FC a décidé de respecter cet engagement.
Je rappelle les faits pour expliquer ce qui apparaîtra à certains comme une position bien surprenante.
Dès l’origine, le Paris FC a fait le choix de ne déposer aucune réserve considérant qu’il revenait aux instances concernées de traiter le sujet en relation avec les règlements de la LFP et de la FFF et avec l’analyse qui était faite des arguments présentés par le Gazélec.
Même au lendemain du jugement en première instance qui prenait une position validée aujourd’hui par le CNOSF, nous défendions l’idée que si le Gazélec n’avait pu prendre connaissance de la suspension du joueur Boupendza et si la responsabilité des instances était avérée, la bonne solution était de lui laisser le point obtenu sur le terrain, tout en laissant au Paris FC le gain du match, conformément au règlement en vigueur et à la jurisprudence.
Il nous a été rétorqué que cette solution était non conforme aux règlements fédéraux; nous avons réagi en indiquant que celle qui consistait à valider le résultat d’un match joué avec un joueur suspendu ne l’était pas non plus.
Cette dernière position a pourtant bien été validée lors de la réunion du Conseil d’ Administration du 12 septembre.
J’ai manifesté une vive irritation à la suite de cette réunion à la fois parce que le Conseil d’Administration n’a pas de légitimité à statuer sur cette question et, aussi, parce que notre position n’a jamais été mise en débat.
Pour sortir de cette impasse, comme je l’indiquais dans mon courrier du 8 octobre, vous avez proposé au Paris FC de saisir le CNOSF, en nous indiquant que, dès cette saisine, vous reprendriez la main en indiquant au CNOSF que vous rechercheriez une position de compromis et vous nous avez précisé que vous proposeriez au bureau du CA d’accepter la solution de match gagné pour le Paris FC, tout en laissant un point de bonus au Gazélec; vous nous avez indiqué, également, que nous pourrions venir défendre notre position lors de la réunion dudit bureau.
C’est dans ces conditions et après en avoir informé le Président du Gazélec, que nous avons saisi le CNOSF et que nous vous en avons informé le Lundi 1er octobre 2018.
Vous nous avez, au final, indiqué que le Bureau du CA ne pouvait se saisir à nouveau de cette affaire qu’après avoir pris connaissance de la proposition de conciliation du CNOSF.
Le Paris FC, pour des raisons qu’il a déjà exprimées et qui l’ont amené, dès le départ, à ne pas déposer de réserves, n’aurait pas saisi le CNOSF s’il ne lui avait été expressément indiqué que ce dernier ne délibérait pas et que la LFP reprendrait la main pour, au moins, présenter notre proposition au Bureau comme celle du Gazélec avait été défendue en Conseil d’Administration par le représentant du Syndicat Première Ligue.
J’ai confirmé cette position lors de ma rencontre avec le Président du Gazélec le 30 septembre 2018.
Je regrette qu’une gestion chaotique de ce dossier nous amène aujourd’hui à ce choix difficilement compréhensible par l’environnement du Club. Mais, au final, je préfère que le Paris FC respecte l’engagement qui a été pris avec un club, dont personne n’ignore, par ailleurs, les liens qui m’y rattachent, même si nous l’aurions fait dans les mêmes circonstances avec tout autre club.
Pour tirer les enseignements de ce qui s’est passé, il serait bon que la LFP, en début de saison, informe officiellement l’ensemble des clubs professionnels, de Ligue 1 comme de Ligue 2, des suspensions qui restent à purger, que les joueurs concernés viennent du monde professionnel ou du monde amateur, de France ou de pays étrangers.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur Général, Cher Didier, l’expression de mes salutations les meilleures.
Pierre FERRACCI