Sandrine Soubeyrand : « Sans complexe contre le PSG »
À trois jours du choc face au PSG (dimanche à 12h45), Sandrine Soubeyrand est revenue sur le bon début de saison du Paris FC en D1 Arkema.
Sandrine, comment jugez-vous le début de saison du Paris FC ?
C’est un bon début de saison. Depuis que je suis ici, c’est la première fois que nous démarrons si bien en D1. On jugera ça sur le temps car il faut pérenniser ce bon début par des résultats sur le long terme. Ça commence par ce week-end même si nous savons que ce sera très compliqué.
Trois victoires en autant de matchs, cela fait très longtemps que le Paris FC n’avait pas réalisé ce type de performance. À quoi cela est dû à votre avis ?
Je pense que nous sommes sur la même dynamique que la fin de saison dernière. On bénéficie de tout le travail qui a été fait par le staff. Les joueuses ont conservé une vraie envie de progresser et une belle attitude dans le travail malgré des départs importants.
Les trois premières victoires ont été acquises face à des adversaires contre qui le Paris FC pouvait perdre des points les saisons précédentes. Est-ce une question d’efficacité offensive ?
Je pense que c’est plus global que ça. La chance que l’on a au Paris FC par rapport à certaines équipes, c’est que nous avons réussi à garder la majeure partie de l’effectif que j’ai souhaité conserver. Si l’on regarde les trois premières compositions d’équipe cette saison, il y a peu de joueuses qui découvrent la D1. C’est un travail de longue haleine mené par la direction et le staff. La stabilité que nous avons réussi à trouver nous permet de gagner du temps dans la recherche de performance et dans la productivité de l’équipe.
« Embêter et contrarier le Paris Saint-Germain le plus longtemps possible »
Vous avez fait appel de plusieurs jeunes joueuses issues de la formation du Paris FC (Binaté, Tchakounté, Ribadeira, Marquès, Fontaine…) depuis le début de la saison. Comptez-vous vous appuyer sur ces dernières durant cette saison 2021-2022 ?
Bien évidemment, je vais faire appel à elles. Nous avons un vrai vivier. Ce sont des jeunes joueuses certes, mais elles aussi s’installent dans une certaine stabilité. J’avais déjà fait appel à elles lors de la préparation de la saison dernière mais aussi pendant les vacances scolaires à l’entraînement. C’est aussi la volonté du club de mettre en avant la formation des jeunes joueuses au Paris FC. C’est un continuum entre les U19 Nationales, leurs entraînements quotidiens sur les structures fédérales (ndlr : la plupart des jeunes joueuses font partie des pôles nationaux et s’entraînent au quotidien dans ces structures) et leurs présences partielles avec la D1. Je pense que ça permet aussi à la D1 de découvrir de nouvelles joueuses qui ont du talent et de l’insouciance. Encore une fois, c’est grâce à cette stabilité trouvée au Paris FC que je peux permettre à ces jeunes joueuses de découvrir la D1 à travers l’entraînement.
Ce week-end, le Paris FC se déplace sur le terrain du Paris Saint-Germain, le premier gros choc de cette saison de D1 Arkema. Comment aborderez-vous cette rencontre ?
On ne se prend pas pour ce que l’on n’est pas. On a gagné trois matchs certes mais il faut rester humble dans la victoire comme dans la défaite. Nous irons affronter le PSG sans complexe. Nous essaierons de les embêter le plus longtemps possible. Il faudra trouver les solutions pour se créer des situations. Quoi qu’il arrive, quel que soit l’adversaire, nous avons un projet de jeu, et les filles le connaissent. Ça sera très compliqué face au champion en titre. Le PSG, c’est aussi une locomotive. Quand on joue un match contre le champion, on a envie de se confronter à ce qu’il se fait de mieux. Je me projette pas trop sur le résultat, c’est surtout le contenu que nous proposerons qui m’importe.