Oriane Jean-François : “Grandir ici au Paris FC”
Après avoir connu le confinement seule à Paris, Oriane Jean-François a retrouvé sa famille en Guyane, le temps de quelques semaines avant de retrouver le chemin de l’entraînement. La milieu de terrain parisienne a répondu à notre appel pour répondre à nos questions. Interview.
Comment vas-tu ? Comment s’est passé ton confinement ?
Je vais bien merci. Au début, ça allait, j’avais de quoi occuper mes journées. Entre le programme du préparateur physique et mes séances personnelles, je gardais un œil sur le football. Mais plus le temps passait, plus ça devenait compliqué. Je vis toute seule en France, j’étais très loin de ma famille. C’est pour cela que j’ai décidé de retrouver ma Guyane natale pour être proche de ma famille. Je me ressource pour être prête à la reprise.
Après cette saison arrêtée brutalement, quel bilan dresses-tu du parcours du Paris FC ?
Je pense que c’est un bilan mitigé. Je reste sûre que nous aurions pu mieux faire. Nous avons lâché des points sur des matchs que l’on aurait dû gagner. A contrario, il y a eu aussi de très belles performances comme notre victoire sur le terrain de Montpellier. Malgré notre cinquième place, nous avons su garder un état d’esprit irréprochable. Nous étions soudées sur le terrain, une vraie équipe. Je pense que nous avons su respecter les consignes durant toute la saison. De bon augure pour la suite, j’en suis persuadée…
Toi, tu as connu une saison à deux vitesses…
Oui, c’est vrai. J’ai bien commencé. En début de saison, j’avais la confiance du staff. J’ai pu enchaîner de nombreux matchs, c’était vraiment génial. Certaines de mes performances n’ont pas forcément été à la hauteur des attentes, de mes attentes, je le sais. Je dois encore bosser. J’ai aussi été très sollicitée par les sélections françaises U19 et U20. Et en 2020, j’ai connu quelques problèmes physiques. L’accompagnement du staff et du médical a été top. J’ai quand même mis du temps à me remettre en piste. Il y avait beaucoup de concurrence cette saison. J’ai retrouvé les terrains en mars juste avant le confinement et l’arrêt des championnats. Un goût d’inachevé certes…
Depuis l’été 2019, tout s’est très vite enchaîné pour toi…
Même un peu avant, j’ai goûté aux joies de la D1 en fin de saison dernière. Après, il y a eu le titre de championnes d’Europe avec les Bleuettes, la reprise du championnat, la signature de mon contrat, les sélections… J’ai connu une sacrée période. Tout s’est vite et bien enchaîné. Maintenant, il ne faut pas que j’oublie que ce n’est que le début. Il y aura beaucoup de travail.
En octobre 2019, tu as signé en effet ton premier contrat avec le Paris FC. Un contrat de trois ans. C’est une belle preuve de confiance…
Le club m’a tellement apporté depuis que je suis arrivée en France… Je suis vraiment heureuse de pouvoir m’investir et progresser au Paris FC. Je dois encore faire mes preuves sur pleins d’aspects et c’est normal, je suis jeune. Je m’entraîne tous les jours aux côtés de grandes joueuses françaises et internationales qui ont connu et connaissent encore le très haut niveau. Je m’imprègne de leurs conseils, j’écoute. Je souhaite grandir ici au Paris FC et m’imposer.
Quels seront tes objectifs pour la saison prochaine ?
Le top serait de retrouver la Champions League avec le Paris FC, mais la concurrence est rude. Il faudra travailler pour y arriver. C’est un peu le rêve de toute joueuse évoluant en D1 Arkema je pense…
Quelle sera la première chose que tu feras en arrivant au Groupe ADP – Centre d’entraînement Paris FC lors de la reprise ?
Je sauterai sur mes crampons, c’est sûr ! (rires)