Vincent Rufli : "Ne pas se relâcher"

Revenu d’une blessure au pied, le latéral Vincent Rufli a retrouvé les terrains en ce début d’année 2019. Avec 140 matchs en première division suisse et 5 en Ligue Europa, Vincent Rufli apporte son expérience au groupe parisien. Interview.

Après une saison quasi-blanche, tu es venu chercher du temps de jeu au Paris FC. Comment juges-tu tes débuts ?

Mon début de saison s’est bien passé. Malheureusement j’ai connu une première blessure début septembre en percutant un coéquipier à l’entrainement. J’ai eu une entorse du ligament interne au genou qui m’a arrêtée durant trois semaines. Je suis ensuite revenu contre Châteauroux mais après quelques minutes un adversaire m’a marché dessus et m’a cassé un os de l’avant pied. J’ai fini le match avec une douleur mais je pensais que c’était juste un coup. J’en ai eu pour 2 mois… Et comme l’équipe tournait bien, ce n’était pas évident de revenir dans le onze. Mais au-delà des blessures, je prends beaucoup de plaisir, autant en match qu’à l’entrainement. Tout se passe bien et nous avons en plus des bons résultats donc c’est super.

Comment as-tu vécu la blessure qui t’a éloignée des terrains ?

C’est dur car j’avais à cœur d’enchaîner tous les matchs, mais c’est comme ça. J’ai dû patienter, je suis même revenu un peu plus tôt que prévu. Après j’étais content pour l’équipe car elle tournait bien et c’est toujours plus facile de revenir dans une équipe qui joue le haut du classement.

Est-ce que le groupe t’a surpris dans les performances ?

Non car si je compare les qualités intrinsèques de chaque joueur aux adversaires que l’on affronte, je pense que le groupe a beaucoup de qualités. Et on n’a rien à envier à d’autres équipes à plus gros budget.

Quel est ton rôle dans le vestiaire ?

Je suis plutôt calme dans le vestiaire, je laisse les jeunes mettre l’ambiance (sourires). Je fais partie des quelques joueurs plus expérimentés et j’essaie de parler sur le terrain lorsqu’il le faut.

Quand on a connu la Ligue Europa et les premières divisions suisses et françaises, comment vit-on les matchs en Domino’s Ligue 2 ?

Cela reste des matchs de foot ! Il ne faut pas penser que c’est moins bien ou mieux. Le plus important pour moi est de prendre du plaisir, d’être sérieux, et travailler en équipe. C’est sûr qu’il y a des matchs un peu plus galère comme on a pu connaitre à Béziers avec l’état du terrain mais il faut faire avec.

Lorsque l’on lutte en haut de tableau, quels sont les aspects les plus importants qui peuvent faire la différence ?

Il ne faut pas se relâcher car c’est le risque. Quand on est en haut, on peut parfois se dire qu’on peut un peu moins bosser mais il ne faut pas. Il ne faut pas se voir plus beau que ce que l’on est, c’est le piège. On a bien travaillé jusqu’à maintenant et il faut continuer. On doit rester sérieux et continuer à prendre du plaisir. Aujourd’hui on est récompensé de notre travail au quotidien.

Comment abordez-vous le match contre Orléans, qui vous avait infligé une gifle au match aller (4-0) ?

C’est un match comme les autres même si on a une revanche à prendre. Le match aller est à effacer de nos mémoires. On n’avait pas du tout été dedans, mais le plus important est que l’on a su rebondir. Il ne faut pas qu’on pense trop au match aller, qu’on prenne ce match comme les autres et être très sérieux.