Romain Perraud : "Je dois tout à l'Equipe de France"

Prêté par l’OGC Nice, Romain Perraud (21 ans) a rapidement trouvé ses marques sur le côté gauche de la défense parisienne. Le défenseur est revenu sur son choix de signer au Paris FC, ses débuts dans le monde professionnel, l’Equipe de France, et son état d’esprit avant la réception de La Berrichonne de Châteauroux.

Peux-tu nous expliquer ton choix de venir en prêt au Paris FC ?

Cet été, Patrick Vieira qui a été nommé nouvel entraîneur de l’OGC Nice m’a fait comprendre qu’il serait bien que j’aille prendre du temps de jeu à travers un prêt. Et c’est vrai qu’après trois saisons avec la réserve en National 2, j’avais besoin de voir au-dessus. J’avais plusieurs opportunités en Domino’s Ligue 2 et le deal avec le Paris FC s’est fait en deux jours. Aujourd’hui je suis très heureux et très fier d’évoluer au Paris FC. Je me suis adapté très rapidement et je suis investi à 200% dans le projet.

Tu n’as donc pas hésité à rejoindre la Domino’s Ligue 2 ?

Pas du tout. J’étais à la recherche d’un nouveau projet et j’estime que la Domino’s Ligue 2, tout comme le National, est un très bon championnat avec de très bons joueurs. Quand l’opportunité s’est présentée, je n’ai pas hésité une seconde et je suis content d’être à Paris. Le club m’a tendu la main et je veux le lui rendre. Mais je veux d’abord m’intégrer au collectif et gagner ma place. Ce n’est pas parce que je suis prêté par un club de Ligue 1 Conforama que je dois jouer automatiquement.

Quel type de défenseur es-tu ?

J’ai été formé en tant qu’ailier donc c’est vrai que j’aime me projeter à la récupération du ballon, amener le surnombre, centrer et frapper dès que l’opportunité se présente. On pourrait dire que j’ai un profil de contre-attaquant, mais mon rôle premier est tout de même de bien défendre et de concéder le moins d’occasions.

Tu es également un joueur de caractère qui ne lâche jamais rien…

Oui, ça me suit depuis tout petit ! Je pense que cela est dû à mon entourage mais aussi à mon père, ancien joueur de rugby, qui m’a inculqué des valeurs de combativité et un état d’esprit de gagneur. C’est primordial de tout donner quand on rentre sur le terrain. Peu importe le score, il faut avoir le sentiment d’avoir tout donné et ne pas avoir de regret.

Peux-tu nous raconter tes débuts en professionnel ?

J’ai débuté il y a deux ans en Europa League, contre le club russe de Krasnodar. J’ai su que j’allais être titulaire deux jours avant et c’est vrai que ce fut un petit choc. J’y pensais beaucoup et j’ai eu aussi un peu de du mal à dormir (sourires). Mais cela s’est vraiment bien passé, en plus on avait gagné 2-1. La saison suivante, après quelques minutes face au club de Vitesse, j’ai de nouveau été titulaire contre un club russe, le Lokomotiv Moscou. C’était un match retour d’un 16e de finale et ce sont des moments dont je m’en souviendrai longtemps. Ce fut une expérience exceptionnelle. Cela m’a permis d’apprendre rapidement, de grandir, de goûter au haut niveau et de voir ce qu’il me manque pour y évoluer plus souvent. J’en garde vraiment de bons souvenirs, tout comme mes nombreux bancs de touche en Ligue 1 Conforama. J’ai même eu la chance d’y évoluer quelques minutes. Mais même sur le banc, on apprend beaucoup. On regarde avec un œil différent, l’œil du joueur, pas du supporter. J’observais beaucoup ceux qui évoluaient à mon poste afin de m’en inspirer si possible et emmagasiner de l’expérience.

Tu as connu la Ligue 1 Conforama, l’Europa League, mais aussi l’Equipe de France…

C’est vrai ! J’ai été sélectionné en U17, U18, U19 et U20, et j’ai aussi été appelé une fois en Espoirs. Je dois tout à l’Equipe de France. C’est ce qui m’a permis de signer à Nice et de montrer ce dont j’étais capable. Je ne peux que remercier les différents sélectionneurs de m’avoir offert autant de sélections. L’Equipe de France c’est vraiment quelque chose de particulier, c’est unique, exceptionnel… En fin de saison dernière, j’ai aussi eu l’opportunité d’être sélectionné par Johan Radet pour le Tournoi de Toulon où j’ai été élu meilleur arrière gauche du tournoi. Cela m’a permis d’avoir de la visibilité, et je suis fier de moi d’avoir été investi à 200% dans cette expérience.

As-tu l’objectif de retrouver les Espoirs prochainement ?

Ce n’est pas manquer d’ambition mais je me concentre vraiment sur mon club. Si j’ai l’opportunité d’être appelé, ce serait magnifique, mais aujourd’hui je suis vraiment investi au Paris FC où je suis concentré à faire de belles performances. On a de beaux matchs qui arrivent et c’est à nous d’être performants pour être dans le bon wagon. Après, il se passera ce qu’il se passera, mais je ne suis pas focalisé sur l’Equipe de France.

Tu viens d’être élu joueur du mois de septembre, quelle est ton sentiment ?

Cela m’a procuré beaucoup de plaisir ! Je tiens à remercier tous ceux qui ont voté pour moi. Cela prouve qu’ils accordent de l’importance à ce que j’ai pu réaliser sur le terrain. Mais au fond de moi, cela reste anecdotique car le plus important est la performance collective.

Comment abordez-vous la réception de la Berrichonne de Châteauroux ?

On a une grande envie de rebondir après notre défaite à Niort et poursuivre notre série de 4 victoires consécutives à domicile. On veut réenclencher une dynamique positive. Il faut tout faire pour gagner ce match face à une équipe qui vient de changer d’entraîneur. Il faudra donc se montrer très vigilant car cela peut découler sur une réaction positive. Mais avant tout, il faudra se préoccuper de nous et mettre tous les ingrédients pour faire un bon match et les faire flancher.